RENOUVEAU
Élimination des Diables Rouges du Congo, Rémy Ayayos, l’espoir d’un renouveau
Neuf longues années. C’est le temps écoulé depuis la dernière participation du Congo-Brazzaville à une Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Une éternité pour un pays qui, dans le passé, avait su faire vibrer les cœurs avec ses Diables Rouges. Mais aujourd’hui, le football congolais est en ruine, victime d’une gestion calamiteuse, d’un manque de vision et d’une fédération (FECOFOOT) qui inspire davantage la méfiance que l’espoir. Avec l’élimination de la course à la CAN 2025, la colère du peuple gronde. Un nom revient avec insistance : Rémy Ayayos Ikounga, le leader que tout un pays espère voir prendre les rênes du football national.
- Football
Une décennie de déclin
Depuis 2015, le Congo-Brazzaville est absent de la scène continentale, incapable de se qualifier pour la moindre CAN. Ce désert sportif est la conséquence directe de l’inaction et du manque de leadership au sommet. La FECOFOOT, en proie à des luttes internes, n’a su ni définir un projet ambitieux, ni encadrer les jeunes talents. Résultat : des équipes nationales médiocres et des clubs qui ne brillent plus en compétitions africaines. Cette désorganisation chronique reflète un désintérêt manifeste des dirigeants pour le développement du football. Pendant ce temps, des nations voisines comme le Gabon, le Cameroun et même des pays moins dotés financièrement bâtissent des projets solides et récoltent des succès. Le Congo, lui, stagne dans l’indifférence et les querelles intestines.
FECOFOOT : une gestion contestée
La FECOFOOT, censée être l’épine dorsale du football congolais, est devenue son talon d’Achille. Contestée pour son manque de transparence et de performance, elle est aujourd’hui incapable de mobiliser autour d’un projet national. Les clubs congolais, autrefois compétitifs, ne parviennent même plus à franchir les tours préliminaires des compétitions africaines. Dans ce contexte, les Diables Rouges sont devenus une équipe sans âme ni ambition, reflet de la déconnexion entre la fédération et les aspirations du peuple.
Rémy Ayayos, le sauveur espéré
Face à ce naufrage, un homme incarne l’espoir : Rémy Ayayos Ikounga. Ancien président des AC Léopards de Dolisie, son bilan parle pour lui. Sous sa direction, le club a remporté 16 trophées en neuf ans, dont la Coupe de la Confédération africaine en 2012, un exploit inégalé dans l’histoire du football congolais. Les Léopards ont dominé le championnat national et la Coupe du Congo, confirmant l’excellence de leur gestion sportive. Colonel-major au sein des forces armées congolaises, Ayayos est un homme aux multiples talents. Brillant intellectuellement, il est aussi respecté pour sa discipline et sa vision. Conseiller technique du président Denis Sassou Nguesso, et directeur général adjoint du Domaine présidentiel, il jouit d’une réputation enviable dans le milieu sportif, aussi bien au niveau national qu’international. Pour beaucoup, Rémy Ayayos est le leader dont le football congolais a désespérément besoin. Sa rigueur et sa passion pourraient redresser une fédération à la dérive et redonner espoir à un peuple meurtri par les échecs répétés de ses équipes nationales.
Un avenir encore incertain
Cependant, Rémy Ayayos lui-même semble hésiter. Bien qu’il soit largement plébiscité pour prendre la présidence de la FECOFOOT, il se montre réticent à occuper ce poste, estimant que son impact pourrait être plus significatif à un niveau supérieur. Certains observateurs plaident pour qu’il soit nommé ministre des Sports, une position qui lui permettrait de repenser globalement la stratégie sportive du pays. Le football congolais, véritable miroir des ambitions nationales, ne pourra se relever qu’avec un leadership fort, une vision claire et une mobilisation populaire. Si Rémy Ayayos accepte de relever ce défi, il pourrait bien être l’homme qui rendra au Congo sa fierté sportive. Pour l’instant, le peuple attend, désillusionné mais toujours plein d’espoir.
Le 30 novembre 2024, marquera le septième anniversaire du retrait de Rémy Ayayos du football Congolais. Le « 7 » est supposé porter bonheur car c'est un chiffre sacré dans de nombreuses religions. Dans la Bible, Dieu a créé le monde en sept jours. Les pèlerins musulmans tournent sept fois autour de la Kaaba, le grand cube noir de La Mecque. Et selon les hindous, le corps a sept sources d'énergie appelées les chakras. Il est peut-être temps, que 7 ans après son départ, le Colonel Ayayos signe son retour pour le bonheur du football Congolais et de tout un pays.
Jimmy SATH
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