CRISE
RDCongo : 700 tués dans les combats à Goma depuis dimanche
Après avoir pris le contrôle de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, poursuivent leur progression vers la province voisine du Sud-Kivu. Face à une armée congolaise en difficulté, de jeunes volontaires ont commencé à s’enrôler ce vendredi 31 janvier dans des milices alliées aux forces gouvernementales.
- Sécurité
L’ONU a exprimé sa préoccupation quant aux violences généralisées commises par les deux camps, dénonçant des exécutions sommaires et des violences sexuelles. Les affrontements à Goma ont fait plus de 700 morts et 2 800 blessés, selon les hôpitaux, et aggravé une crise humanitaire déjà critique. Depuis début janvier, plus de 500 000 personnes ont été déplacées, selon l’ONU.
L’offensive sur Goma, ville d’un million d’habitants et refuge pour des centaines de milliers de déplacés, a suscité de vives réactions internationales. Paris a multiplié les contacts diplomatiques, Emmanuel Macron s’étant entretenu avec ses homologues angolais, ougandais et burundais pour tenter d’apaiser les tensions. La Belgique a appelé l’Union européenne à envisager des sanctions contre le Rwanda, tandis que le Royaume-Uni a menacé de revoir son aide à Kigali.
De son côté, le président congolais Félix Tshisekedi a fustigé “le silence” et “l’inaction” de la communauté internationale face à “la barbarie du régime de Kigali”, avertissant du risque d’une escalade aux conséquences imprévisibles dans la région des Grands Lacs.
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