RDC : Washington, Londres et Paris exhortent leurs citoyens à quitter Goma

Dans des communiqués diffusés vendredi 24 janvier, ces autorités exhortent leurs citoyens à quitter Goma « tant que les aéroports et les frontières sont encore ouverts ». Des messages d’alerte ont également été envoyés directement par email ou SMS. Les trois pays mettent en garde contre une « dégradation rapide » de la situation sécuritaire, qui pourrait rendre les évacuations impossibles dans les jours à venir.

Une ville sous la menace des combats

Depuis plusieurs mois, Goma, une ville stratégique située à la frontière avec le Rwanda, est encerclée par les forces du M23, un groupe rebelle accusé de recevoir un soutien militaire du Rwanda, bien que Kigali démente ces accusations. Les affrontements entre le M23 et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se sont intensifiés, faisant craindre une nouvelle avancée des rebelles vers la ville. Le conflit a déjà provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes dans la région, aggravant une crise humanitaire déjà alarmante. Les habitants de Goma, confrontés à la menace d’une attaque imminente, tentent de poursuivre leur vie dans un climat de peur et d’incertitude.

Les aéroports et frontières sous pression

Alors que les combats se rapprochent, l’aéroport international de Goma reste opérationnel, mais les vols commerciaux pourraient être suspendus si la situation continue de se détériorer. Les routes reliant Goma aux autres régions du pays sont en grande partie coupées, réduisant les options pour ceux qui souhaitent fuir. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a également exprimé son inquiétude face à la détérioration des conditions sécuritaires et humanitaires dans le Nord-Kivu. L’organisation appelle à une intensification de l’aide internationale pour répondre aux besoins urgents des populations déplacées.