L’ambassade des USA au Tchad restreint la délivrance des visas

Le Tchad est l'un des plus de 40 pays que l'administration Trump envisage d'inclure dans une liste de nations dont les citoyens seraient soumis à des restrictions de voyage similaires aux interdictions de voyager imposées pendant le premier mandat de Trump en 2017-21.  Toutefois, il n'a pas été possible de déterminer immédiatement si la suspension de l'ambassade était liée à cet examen. L'administration Trump n'a pas officiellement annoncé de restrictions de voyage depuis son entrée en fonction le 20 janvier. 

Un porte-parole du département d'État a déclaré dans un courriel que la suspension s'appliquait aux touristes non immigrants, aux voyageurs d'affaires et aux étudiants et visiteurs d'échange. Le porte-parole n'a pas immédiatement répondu aux questions de suivi concernant la raison de la suspension ou si elle était liée à des plans pour une interdiction de voyager plus large. Le ministère des affaires étrangères du Tchad a déclaré dans un communiqué que l'ambassade l'avait informé de ces mesures et qu'il en examinait les raisons. 

Il a ajouté que les Tchadiens pouvaient demander des visas auprès des ambassades américaines dans d'autres pays, et que l'ambassade au Tchad continuerait à délivrer des visas aux diplomates et aux personnes résidant aux États-Unis. Une note interne du gouvernement américain, dont Reuters a eu connaissance au début du mois, mentionnait le Tchad comme l'un des 26 pays auxquels il était recommandé de suspendre partiellement l'octroi de visas s'ils ne remédiaient pas, dans un délai de 60 jours, aux lacunes constatées en matière d'examen et de vérification des informations. 

Dix pays, dont l'Afghanistan, l'Iran et Cuba, devaient faire l'objet d'une suspension totale de visa, tandis que cinq autres étaient recommandés pour une suspension partielle sans possibilité de remédier aux lacunes.  Au cours de son premier mandat, M. Trump a imposé des interdictions de voyager à plus d'une douzaine de pays, pour la plupart à majorité musulmane. Cette politique a fait l'objet de contestations juridiques répétées et a connu plusieurs itérations avant d'être confirmée par la Cour suprême des États-Unis en 2018.