Umaro Embaló renonce à un second mandat, mais veut «nommer son successeur»

«Je ne serai pas candidat en 2025. Mon épouse m'a conseillé de ne pas me présenter. Je respecte donc ses conseils », a déclaré le général Embalo, soulignant ainsi l'influence de sa vie privée sur ses décisions politiques. L’annonce intervient dans un contexte où le président semblait faire face à des vents contraires. Après plusieurs années de gouvernance marquées par des défis internes, dont des tensions politiques, économiques et sociales, la perspective d'une réélection devenait de plus en plus incertaine. Selon plusieurs observateurs avertis, le président s’acheminait vers ce qu'on peut qualifier de défaite inéluctable. Il a donc préféré jeter l’éponge, évitant ainsi un combat électoral perdu à l’avance.

La police bissau-guinéenne a mis la main sur une énorme quantité de drogue samedi septembre. Près de 3 tonnes de cocaïne ont été retrouvées dans un jet privé en provenance du Venezuela avec à bord, cinq citoyens latino américains. Il s’agit de la plus grosse saisie de l’année, selon la police. La décision du président de la Guinée-Bissau, aurait-il un lien avec l’affaire de l’avion? 

Le président Umaro Embalo s'est par ailleurs, déclaré mercredi opposé à ce que certains de ses rivaux lui succèdent. "Ce ne sera ni Domingos Simoes Pereira, ni Nuno Gomes Nabiam, ni Braima Camara qui me remplaceront", a-t-il déclaré sans préciser son propos. "Je ne serai pas remplacé par un bandit", a-t-il dit à propos de ces opposants.  Alors que l'horizon 2025 approche, le retrait de la scène d'Embaló laisse planer des questions sur l'avenir politique du pays.