Faure Gnassingbé : «Le terrorisme ne peut plus être un fardeau uniquement africain»

C’est à l’occasion du débat général de l’Assemblée annuelle des Nations unies ouvert mardi et qui permet aux dirigeants du monde entier de monter à la tribune, pour exprimer leur vision du monde d’aujourd’hui et celui à venir. « Nous faisons face aux menaces persistantes du terrorisme. Selon moi, ce défi sécuritaire ne peut plus être le fardeau des seuls Africains en Afrique de l’Ouest », a déclaré Faure Gnassingbé soulignant un besoin d’action collective pour maintenir la paix sur le continent africain, qu’il appelle d’ailleurs « le continent de l’avenir ». La réponse collective proposée par Faure Gnassingbé face à ce défi repose sur « une combinaison de dialogue inclusif, de réformes sécuritaires et d’initiatives de développement économique pour éradiquer les causes profondes de la violence ». « Seule la coopération multilatérale est nécessaire pour faire face à cette menace collective », a-t-il soutenu, tout en invitant ses pairs à travailler à la revitalisation de la coopération internationale en la rendant « plus inclusive et plus respectueuse ».

Ce sujet était l’un des trois observations majeures que le chef de l’Etat togolais a souligné à la tribune des Nations unies mercredi soir pour "parvenir à un monde radieux" et pour « une Afrique qui joue pleinement son rôle dans le concert des Nations. « Ma vision est celle d’une Afrique qui prend pleinement son rôle de partenaire stratégique dans la construction de nouvelles règles de régulation planétaire », a encore souligné Faure Gnassingbé. « Ma deuxième observation, c’est que regarder vers l’avenir aujourd’hui, c’est regarder vers l’Afrique, notre continent n’est plus seulement une région en développement. C’est tout simplement le prochain moteur de la croissance mondiale », a-t-il précisé. S’agissant du Togo, Faure Gnassingbé a fait observer, en troisième lieu, que son pays « regarde vers l’avenir avec espoir et détermination ». 

« Au Togo, nous travaillons à un développement qui doit être durable mais aussi équitable et inclusif. Pour cela, nous savons qu’il nous faut bâtir un Etat fort, visionnaire et protecteur. Nous le faisons en tant que nation parce que c’est notre responsabilité envers les générations actuelles et futures », a-t-il dit, reconnaissant toutefois que, la concrétisation de cette vision, nécessite un investissement accru dans le système éducatif, sanitaire, la réduction de la fracture numérique et la promotion de la transition écologique et de l’équité-genre.