TENSION
Pipeline Bénin-Niger : le Nigeria recadre la junte nigérienne et dénonce la désinformation
Le gouvernement du Nigeria a rejeté avec force les accusations portées par les autorités nigériennes, selon lesquelles le groupe terroriste Lakurawa, avec le soutien présumé des forces de sécurité nigérianes et d’autres entités étrangères, serait responsable de l’attaque sur l’oléoduc Niger-Bénin, survenue le 13 décembre 2024 dans la région de Dosso.
- Sécurité
Ces allégations, contenues dans des déclarations officielles émanant de la junte au pouvoir au Niger, viennent raviver une situation déjà marquée par des tensions régionales et des différends politiques, depuis le coup d'état contre le président Mohamed Bazoum. Face à ces accusations, le gouvernement nigérian a tenu à rappeler, dans un communiqué parvenu à LSI AFRICA, "son engagement indéfectible dans la lutte contre le terrorisme et son rejet catégorique de toute forme de soutien ou de tolérance envers des groupes terroristes".
Un rejet clair et des condoléances officielles
Dans ce communiqué publié par le ministre des affaires étrangères, les autorités d'Abuja ont fermement réfuté toute implication de ses forces de sécurité, qualifiant ces accusations d’infondées et contraires à la réalité. Le gouvernement a rappelé que ses efforts en matière de lutte antiterroriste sont reconnus dans la sous-région, et que soutenir des groupes tels que Lakurawa serait non seulement incohérent, mais aussi contraire à ses principes.
Des accusations sans fondement ?
Outre les soupçons sur le rôle des forces nigérianes, les autorités nigériennes ont évoqué la présence supposée de troupes françaises dans le nord du Nigeria, qui se prépareraient à déstabiliser le Niger. Là encore, le gouvernement nigérian a vigoureusement rejeté ces affirmations, les qualifiant de “sans fondement” et exhortant la communauté internationale à les ignorer.
Depuis leur arrivée au pouvoir en juillet 2023. La junte nigérienne multiplie les accusations de déstabilisation non seulement contre la France, mais aussi ses voisins, dont le Bénin et le Nigéria. Est-ce une tentative de détourner l’attention des problèmes internes au Niger?
Une coopération mise à l’épreuve
L’incident du pipeline intervient dans un contexte où la coopération régionale est cruciale pour faire face aux menaces transfrontalières, notamment le terrorisme et les activités criminelles. Pourtant, ces accusations risquent de saper la confiance entre deux nations voisines qui partagent des intérêts communs en matière de sécurité et de développement économique. Le Nigeria, en tant que puissance régionale, a un rôle clé à jouer dans la stabilisation de l’Afrique de l’Ouest. Rappelons que le pays dirigé par Bola Tinubu est pourtant le premier partenaire économique du Niger dans la région.
LSI AFRICA
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