Nigeria: tentative de déstabilisation, mandat d’arrêt contre un Britannique et deux Nigérians

Lundi, le Nigeria avait déjà inculpé dix personnes de trahison et de conspiration en vue d'inciter l'armée à se mutiner. Tous les accusés ont nié les accusations, qui sont également liées aux manifestations. Un juge a émis un mandat d'arrêt à l'encontre du Britannique Andrew Martin Wynne et de deux habitants du pays, Lucky Elis Obiyari et Abdullahi Musa.

Dans une déclaration sous serment présentée au tribunal, la police les a accusés "d'être les cerveaux et les coordinateurs de la récente tentative de déstabilisation du Nigeria et de renversement du gouvernement actuel démocratiquement élu". Les trois personnes n'ont pas pu être jointes dans l'immédiat pour un commentaire. La police a déclaré qu'ils avaient fui le Nigeria pour éviter d'être arrêtés, mais qu'elle demanderait l'aide d'Interpol. 

Les détracteurs du gouvernement ont jugé sévères les accusations de trahison portées contre les manifestants et ont accusé l'administration du président Bola Tinubu de chercher à étouffer la contestation alors que les Nigérians sont aux prises avec les pires difficultés économiques qu'ils aient connues depuis une génération.