ATTAQUE
Nouvelle tuerie au Nigeria : au moins 51 victimes
Au moins 51 personnes ont été tuées par des hommes armés aux premières heures de lundi dans l'État du Plateau, dans le nord du Nigeria, ont déclaré des habitants et Amnesty International, deux semaines après des affrontements meurtriers dans une autre partie de l'État qui ont fait des dizaines de morts.
- Politique

Crédit Photo : Droits tiers.
Image d’illustration.
La semaine dernière, l'agence nationale d'urgence a déclaré que des hommes armés avaient tué au moins 52 personnes et en avaient déplacé près de 2 000 autres au cours de plusieurs jours d'attaques dans l'État du Plateau, qui a connu des violences entre agriculteurs et éleveurs de bétail. Lundi, les habitants ont déclaré que 51 corps avaient été retrouvés dans les villages de Zikke et Kimakpa, dans le district de Bassa, dans le Plateau, et que plusieurs autres personnes auraient été blessées. La cause de l'attaque n'a pas été immédiatement connue.
« Un enterrement collectif est actuellement en cours. La population est en colère en ce moment », a déclaré Joseph Chudu Yonkpa, un habitant, qui a indiqué que les hommes armés étaient des éleveurs de bétail. Un porte-parole de la police n'a pas immédiatement fait de commentaire. « Aucune communauté ne mérite de subir un tel traumatisme, un tel bain de sang et une telle destruction », a déclaré Albert Garba Samuel, porte-parole du groupe de jeunes local Jere Nation Youths Development Association.
Amnesty International Nigeria a déclaré que les hommes armés avaient également rasé et pillé des maisons. « Les défaillances inexcusables en matière de sécurité qui ont permis cette attaque horrible, deux semaines après le meurtre de 52 personnes, doivent faire l'objet d'une enquête », a déclaré Amnesty dans un communiqué. Le Plateau est l'un des nombreux États de l'arrière-pays, caractérisés par une grande diversité ethnique et religieuse, connus sous le nom de Middle Belt (ceinture centrale) du Nigeria, où les conflits intercommunautaires ont fait des centaines de victimes ces dernières années.
La violence est souvent présentée comme un conflit ethno-religieux entre des bergers musulmans et des agriculteurs principalement chrétiens. Mais le changement climatique et la réduction des pâturages due à l'expansion agricole sont également des facteurs importants.
LSI AFRICA avec Reuters
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