Niger : plusieurs civils tués par une frappe meurtrière de l’armée nigérienne

Les détails de cette opération restent flous, mais les premières informations suggèrent que la frappe visait une zone erronément identifiée comme une menace. Cette confusion fatale souligne l’incapacité des autorités militaires, à protéger les populations civiles. Alors que Tillabéri est une région déjà durement éprouvée par l’insécurité et les attaques terroristes, ce nouvel épisode illustre un échec retentissant des forces armées à distinguer les cibles ennemies des innocents qu’elles sont censées défendre.

Des témoins oculaires décrivent une scène d'horreur, marquée par des cris, des ruines fumantes et des familles endeuillées. Les populations locales, déjà méfiantes envers les opérations militaires dans la région, expriment colère et désespoir. Le silence persistant du gouvernement nigérien, qui n’a toujours pas publié de déclaration officielle, ne fait qu’aggraver la situation. En refusant de reconnaître immédiatement cette erreur tragique, les autorités ajoutent un sentiment d’impunité à la douleur des victimes.

Ce drame lève un coin de voile sur l’usage de technologies militaires sophistiquées, telles que les drones, qui ne saurait se substituer à des stratégies de renseignement précises et à un leadership militaire responsable. La responsabilité de la junte militaire, est aujourd’hui plus que jamais clairement établie, et son incapacité à garantir la sécurité des innocents devient difficilement défendable. Au cours de ce mois décembre, plus de 200 nigériens ont déjà perdu la vie dans diverses attaques.