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PLAN DE RELANCE

Ghana : un plan de rigueur pour relancer une économie en crise

Le gouvernement ghanéen s’apprête à adopter des mesures drastiques pour redresser une économie en grande difficulté. Mardi, le ministre des Finances, Cassiel Ato Forson, a annoncé une réduction massive des dépenses publiques afin de rétablir la stabilité financière du pays, lourdement affecté par une dette croissante et des déficits plus élevés que prévu, notamment dans les secteurs du cacao et de l’énergie.

Crédit Photo : DT
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John Dramani Mahama.

Lors de son premier discours budgétaire devant le Parlement, M. Forson a dressé un tableau alarmant de la situation économique : “L’état de notre économie ne montre pas les signes d’une reprise. Il reflète plutôt une détresse profonde, marquée par un endettement excessif, une mauvaise gestion et un manque de responsabilité.” Le Ghana sort d’une crise économique majeure, aggravée par des turbulences dans ses secteurs clés, notamment l’or et le cacao. Le président John Dramani Mahama, entré en fonction en janvier, a promis de relancer la croissance et de créer des emplois. Cependant, il doit composer avec les répercussions d’une inflation galopante, d’un programme de sauvetage du Fonds monétaire international (FMI) et d’un défaut de paiement sur la dette souveraine.

Pour restaurer la crédibilité financière du pays, le gouvernement prévoit de réduire ses besoins d’emprunt tout en mettant en place une “thérapie de choc” budgétaire. Cette stratégie repose sur une baisse drastique des dépenses publiques, compensée par la suppression de certaines taxes controversées et par des réformes visant à augmenter les recettes de l’État. “L’élimination de quatre taxes mal conçues est une combinaison rare de bonne gouvernance et de stratégie économique intelligente”, a commenté Bright Simons, analyste au sein du groupe de réflexion IMANI Africa.

Selon le ministre des Finances, ces mesures devraient permettre d’atteindre une croissance du PIB réel d’au moins 4 % et de ramener l’inflation à 11,9 % d’ici la fin de l’année. Toutefois, les marchés ont réagi négativement à ces annonces : les obligations libellées en dollars du Ghana ont chuté de près de 1,5 centime après la publication du budget. “Les investisseurs ont réagi à l’annonce d’un déficit budgétaire plus important pour 2024, mais cette détérioration était déjà en partie anticipée”, a déclaré Samir Gadio, responsable de la stratégie pour l’Afrique chez Standard Chartered.

LSI AFRICA avec Reuters.

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