[ÉDITO] Général Tiani : des accusations ridicules qui se retournent contre lui

La Côte d’Ivoire répond avec fermeté

La réponse de la Côte d’Ivoire, transmise par le chef d’état-major général des armées, le général Lassina Doumbia, a été à la fois directe et méprisante. Alassane Ouattara, président ivoirien, n’a même pas jugé utile de réagir personnellement aux propos du général putschiste, laissant clairement entendre qu’il ne leur accorde aucune importance. La déclaration du chef d’état-major a balayé les accusations, rappelant que les Forces armées ivoiriennes sont concentrées sur leur mission de sécurité nationale et qu’elles n’ont aucune intention de participer à une quelconque déstabilisation.

Le Nigeria choisit la dérision

Au Nigeria, les accusations de Tiani ont été accueillies avec un mélange d’ironie et de mépris. Le ministre de l’Information, Mohammed Idris Malagi, a répondu en langue haoussa, soulignant le ridicule des propos dj général Tiani dans un langage accessible aux Nigériens eux-mêmes. Ce choix a été perçu comme un message clair : les affirmations du chef de la junte ne méritent même pas un traitement sérieux.

La CEDEAO réagit sans tarder

Contrairement à son habitude de prendre le temps avant de réagir, la CEDEAO a cette fois répondu immédiatement. Dans un communiqué lapidaire, l’organisation a rejeté en bloc les accusations de Tiani, affirmant qu’elles étaient sans fondement. Une réponse rapide de l'institution sous-régionale qui souligne son agacement face aux tentatives répétées de la junte nigérienne de détourner l’attention de son bilan sécuritaire désastreux.

La France et le Bénin : le silence méprisant

La France et le Bénin, eux, n’ont même pas pris la peine de répondre officiellement. Ce silence, qui contraste avec les déclarations "passionnées" du général Tiani, illustre à quel point ses propos sont jugés insignifiants. Ce mépris total a contribué à renforcer l’image d’un général isolé, incapable de rallier un soutien international crédible.

Une humiliation publique

La prestation télévisée de Tiani a surtout marqué les esprits par son obsession manifeste pour la France. Lors de son intervention, il a mentionné la France plus de 92 fois, un détail qui n’a pas échappé à ses propres partisans, certains exprimant leur gêne face à cette répétition excessive. Pour eux, cette fixation a atteint un niveau embarrassant, rendant le discours du général contre-productif.

Un bilan sécuritaire catastrophique

Pendant que le général putschiste multiplie les accusations fantaisistes, la situation sécuritaire au Niger continue de se détériorer. La junte, arrivée au pouvoir sous prétexte de mieux protéger le pays, a échoué à contenir la menace terroriste qui s’aggrave de jour en jour. Les attentats se multiplient, les populations civiles sont abandonnées, et l’armée nigérienne, sous-équipée et démoralisée, peine à contenir les violences.

Le Général Tiani, en s’enfonçant dans des accusations infondées et en adoptant une posture victimaire, s’isole davantage sur la scène internationale. Son intervention, censée redorer son image, n’a fait que révéler son incapacité à gouverner et à garantir la sécurité du Niger. Pendant ce temps, ses propos tournés en dérision continuent de faire le tour des réseaux sociaux.